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Please don't squish me [Faith]
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Faith Søgrene


Lolth

「Please don't squish me」

Un peu de changement ! Fatiguée des mêmes paysages, l'araignée Lolth décida sur un coup de tête de changer de crémerie. Ce mindscape là... trop puant ! Celui-ci, trop dark. Beurk ! Et celui-là ? Tellement inintéressant. Fade. Vide. Banal. Classique. Tant de synonyme pour expliquer qu'au final, tous ces insipides bipèdes se ressemblaient tous. Un peu d'originalité voyons !

Un énième soupire et l’arachnide en mal de folies s'arrêta quelques instants pour reprendre son souffle. C'est qu’enchaîner tous ces bonds l'avait un peu fatiguée. Et encore, Lolth pouvait s'estimer heureux d'être la nuit. C'était la période où tout le monde dormait ou baissait ses barrières mentales. Bref le meilleur moment de faire un petit tour avant que la journée ne la bloque dans l'esprit d'une personne.

Ce moment de repos lui permit d'examiner un peu plus en détail les lieux où elle avait atterri : une forêt à perte de vue, couverte de neige. Curieuse, voilà la bête avancer lentement dans la poudreuse de ses longues pattes. La température n'était pas très agréable mais la curiosité pallierai à ce problème. Victoire ! Une petite chaumière se dessina alors à ses six yeux miroitants et la voilà donc s'avancer un peu plus rapidement pour en apprendre un peu plus sur l'hôte des lieux.

Et il fallait faire vite car une carapace de chitine ne protégeait pas vraiment du froid et elle avait beau être dans un lieu situé dans la conscience des gens, elle pouvait parfaitement fini en glace à l'arachnide si elle ne faisait pas vite. Plus elle avançait vers le refuge et plus elle pouvait discerner de nombreux détails, et ce, malgré sa vision défectueuse. C'est ainsi qu'elle put remarquer les motifs champêtres peints sur les vitres. Super, elle avait atterri dans l'esprit d'un campagnard. Quelle joie... elle s'apprêtait presque à voir débouler une gamine qui se casserait la figure. Au moins cela aurait de quoi l'amuser.

Détail à part, elle essaya de voir au travers mais la peinture mêlée à ses problèmes de vision ne lui permirent pas de déceler ce qu'il y avait à l'intérieur. Qu'à cela ne tienne, la curieuse araignée prit alors une forme bien plus petite et put passer par le trou de la porte.

Désormais minuscule, les amoncellements de livres et de vieux bibelots qu'elle croisait devenaient des monts difficiles à franchir. Sans partir de tous ces moutons de poussière ! De quoi ouvrir une véritable bergerie de saleté ! Décidément, le sol n'était pas un lieu pour une pauvre petite araignée. C'est pourquoi l'arachnide fila vers les hauteurs, là où elle ne risquerait pas de faire une rencontre avec une pantoufle ou tout autre objet pouvant la réduire à l'épaisseur d'une molécule. Certes cela ne pourrait la tuer mais elle n'était pas à l'abri de la douleur.

Spoiler : la douleur, ça fait mal.

La créature rétrécie, de son perchoir, put avoir un aperçut des lieux. Du vieux. Du vieux. Et du vieux. Peut-être de quoi en apprendre un peu plus sur le monde matériel. C'était toujours bon à prendre. D'ailleurs, elle découvrit en même temps son hôte involontaire et un sourire se dessina sur sa gueule, dévoilant de petites quenottes pointues. Enfin un peu de compagnie, elle allait pouvoir s'amuser.

Faisant fit des moutons et des toiles d'araignées traînant ça et là, elle avança jusqu'à le surplomber. Prête pour le grand saut, la créature commença à filer et se servi de sa création pour descendre lentement. Sa lente chute fut arrêtée un peu au dessus de la tête de cet humain blond. Assez basse pour qu'il puisse la remarquer mais assez haute pour éviter un coup de tatane malencontreux.

Prévoyance est mère de sûreté !

Alors, Lolth prit sa voix la plus douce qu'il put pour ne pas effrayer le géant à ses yeux, il lui fit connaître sa présence tout en le fixant de ses six grands yeux ronds.

« - Euh... Bonjour. S'il te plaît, ne m'écrabouille pas. »
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Sam 19 Jan - 23:53
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Please don't squish me !Lolth & Faith
«All that we see or seem is but a dream within a dream.»

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Le craquèlement du feu de cheminée et l’odeur des livres étaient plus que reposant. L’étrange pièce tamisée lui paraissait à la fois affreusement familière et étrange : des ouvrages pleins les étagères, un peu des meubles qui lui rappelait ceux de son chez-lui et des vitraux colorés qui laissaient à peine entrevoir l’extérieur. Proche de l’entrée, un porte-manteau accaparé par des vêtements qui ne lui appartenait pas, ou du moins pas tous.

La nuit était tombée rapidement et le sommeil l’avait suivi. Faith, loin de la fatigue et des tracas de sa réalité, s’était retrouvé à parcourir les lieux. Il pouvait entendre le vent se cogner aux carreaux. Par curiosité, il avait ouvert la porte principale mais l’avait refermé bien vite. La maisonnée était entourée d’immenses conifères sombres et couverts de neige. Un blizzard s’abattait au dehors, les flocons tombant drus dans la nuit noire. Pas de sources de lumière autre que celle de la lune et de la bâtisse dans laquelle il se trouvait. Pourquoi aller dehors lorsqu’il y avait tant de chose à voir à l’intérieur ?
Une température agréable et des bouquins tout partout versus l’obscurité et le froid ? Le choix avait été vite fait pour le danois. Monsieur se contenterait de partir à l’exploration de cette drôle de bibliothèque perdue au milieu des bois. Brr, il frissonnait déjà rien que de repenser à ouvrir la porte. Il ne voulait pas que ses plumes gèlent puis tombent comme des mouches ! Merci bien !

Le polymorphe avait passé quelques portes sans y faire trop attention, portant plutôt sa curiosité sur les étagères. Une fine couche de poussière recouvrait certaines d’entre elles -quelques toiles d’araignées s’étant même installées dans les coins- tandis que d’autres étaient en parfait état, comme neuves. Faith ne s’en inquiéta pas plus, bien qu’il aurait aimé toucher deux mots au propriétaire des lieux. Comment osait-on abandonner ainsi des ouvrages et soigner autant les autres ? Non mais je vous jure ! Ce n’est pas une façon d’entretenir des années de connaissances tout ça !

Après avoir fait le tour sans même s’en rendre compte, il s’était assis-là, au beau milieu de cet endroit si ...personnel, jonchés de livres sans titres et des cadres contenant des photographies ou des esquisses de lieux ou de personnes qu’il connaissait bien. Il avait remarqué, après avoir pris place, un service à thé en faïence qu’il n’avait pas vu en arrivant. L’une des tasses était encore fumante, une fragrance de bergamote parvenant jusqu’aux narines de notre oiseau. Quand était-ce apparu ? Ou bien était-ce là depuis le début ?

Faith n’avait pas vraiment conscience de tout ce qui l’entourait, comme si ses yeux étaient recouvert d’un voile qui floutait certains détails. Ça n’avait pas vraiment d’importance, pour le moment. Il était confortablement installé, un livre quelconque, ouvert sur ses genoux dont il ne se rappelait s’il l’avait déjà commencé ou non.

Le danois se sentait d’excellent humeur, surpris de ne pas se sentir si fatigué que ça. Morphée se montrait un peu tard en ce moment. Rares étaient les nuits ou il trouvait le sommeil facilement. Celle-ci avait plutôt bien commencée et il ne lui venait pas à l’idée qu’un vilain cauchemar viendrait le réveillé avant que le soleil ne se lève.
Mais ne pensons plus à cela. Faith se pencha sur le roman qu’il tenait entre ses mains et entama la lecture là où il était ouvert. Les mots qu’il lisait venait et partait de son esprit, insignifiant. Il aurait pu autant lire une encyclopédie sur les drosophiles d’Amérique latine qu’un thriller à l’annonce du coupable qu’il n’aurait pas fait de différence. Et puis, arrivé au chapitre suivant, il découvrit une étendue de pages blanches, vierges de toute écriture. Curieux. Pas plus spectaculaire que ça mais néanmoins frustrant. Le blondinet feuilleta le reste du volume pour ne trouver que des feuilles immaculées. Trop frustrant.
Il referma le livre et le posa sur une table basse loin de lui. Une part de lui grinça des dents. C’était un rêve confortable, oui. Il était entouré de ce à quoi il tenait le plus, hormis sa famille. Il n’y avait que lui. Privé de présence humaine ou quoique ce soit d’autre. C’était finalement un rêve bien solitaire. Et ennuyant surtout. Très, très ennuyant.

Euh... Bonjour. S'il te plaît, ne m'écrabouille pas.

Une petite voix s’était fait entendre, semblant juste au dessus de sa tête. Il n’y avait pourtant ri-… Oh. Quelle était cette petite …araignée ? …Un deux trois quatre cinq… Huit, oui, huit pattes. C’était bien une araignée ! Quelle était donc cette petite araignée pendue sous ses yeux ? Mais c’est qu’elle était toute frêle, adorable même ! Et pourtant Faith n’était pas un adorateur des insectes. Il n’en avait pas peur et ne les mangeait pas, malgré ce que l’on puisse croire –non non, il ne suivait pas le régime alimentaire des oiseaux, même pas en rêve ! Faith fronça un instant les sourcils à la pensée de devoir ingérer des invertébrés, avant de répondre à l’arachnide douée de parole.

B-bonjour ?


La bestiole vivait-elle ici depuis longtemps ou bien, tout comme lui, venait-elle d’arriver en ces lieux ? Ce n’était pas parce qu’un animal pouvait parler qu’il possédait forcément un savoir immense… Mais avouez que cela aurait été bien.
Alors même qu’il commençait à se sentir seul, voilà que quelqu’un venait lui faire la conversation ! N’était-ce pas trop prévisible comme rêve ? Enfin, il n’allait pas s’en plaindre. Rien que de pouvoir voir quelque chose de vivant le faisait déjà se sentir moins comme une bête en cage. Les mots de l’aranéide apportèrent un sourire à ses lèvres alors qu’il tendait sa main vers la créature, lui proposant un perchoir plus adapté.

T’écrabouiller ? Pourquoi ferais-je cela ?


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Faith Søgrene


Lolth

「Please don't squish me」

Mignonne petite araignée, Lolth était pendue au bout de son fil. Se balançant doucement de gauche  à droite puis de droite à gauche. Elle fixait de ses grands yeux le géant en face d'elle. Enfin. Qui était le véritable géant entre eux deux ? La fausse minuscule araignée ou le faux humain ? Oh la douce ironie que voilà. Chacun était comédien. Tout le monde mentait, à sa manière. Gravity Falls n'était que le théâtre de la tragi-comédie qui se déroulait en ce moment. Depuis quand le spectacle avait commencé ? Bonne question. C'est que les débuts avaient été longs. Très longs même.

Mais maintenant que cela commençait à bouger, Lolth pourrait enfin manger allègrement du pop-corn. Du moins s'il arrivait enfin à sortir du mindscape. C'était certes très joli et les paysages étaient changeants d'une personne à l'autre. Mais voilà, cela ne valait pas les sensations d'être libre. Ici, il était prisonnier de l'esprit des gens. Impossible de faire ce que lui avait envie ou d'aller ou cela lui chantait. Il était pieds et points liés. Tout du moins si cette expression pouvait être utilisée dans son cas.

Car l'araignée, au lieu de jambes et de bras, n'avaient que des pattes. Huit petites pattes qui pour le moment pendouillaient dans le vide tandis que le fil la maintenait en équilibre en face du blond. Elle attendait le moindre geste de sa part pour savoir s'il fallait s'enfuir ou non. Le problème quand on est une araignée et que malgré le fait qu'on implore de ne pas se faire écraser, bien peu acceptait d'agréer à cette requête et c'est généralement avec un journal, des sandales ou tout autre objet pouvant servir de tapette qu'elle terminait ses rapides entrevues. Ces humains ! Quels rudes ! Est-ce que lui allait les imiter ? Oui ? Non ? Le voilà qui fronçait ses sourcils. Oups, c'était pas bon ça.



Et il lui répondit son bonjour. Les six yeux de la créatures ne purent cacher son soulagement. Pas de bobo cette fois. Il y avait de quoi de souffler. Et un léger rire s'échappa de sa gueule camouflée tandis qu'il lui offrait même un sourire. Avant de lui proposer sa main comme support. Ne se faisant pas prier, Lolth agrandit son fil pour se poser sur son nouveau perchoir. À peine plus grosse que deux phalanges, elle ne faisait pas peur. Surtout rehaussée de ses six grands yeux jaunes qui le fixaient d'un air innocent.

Les choses mignonnes avaient tendance à attendrir les gens. Ne espérant que son apparence aille dans ce sens. Après tout, ce n'était pas sa faute s'il était né avec huit pattes au lieu de quatre, six yeux à la place de deux, une chitine au lieu d'un squelette et de chélicères en guide de mâchoires. Malgré tout cela, il n'en restait pas moins un être vivant. Avec un cœur.

Quoi ? Le petit numéro n'a pas marché ? Oups. Bon, tant pis... c'était un essai. Après tout, on n'a jamais rien sans rien. Mais il y avait une chose de vraie dans tout cela ! Lolth était un être sensible et se prendre un coup de balai dans la margoulette ne lui faisait jamais de bien alors autant éviter de s'en prendre un non ?

« - Parce que c'est ce que font tous les humains en me voyant pour la première fois. Sans chercher à me connaître. Pourtant je ne veux pas faire peur. Je veux juste des amis. »

Des relations. Tout simplement. Pouvoir tisser sa toile dans un réseau de relations. Afin de la trouver. Cette bonne âme qui la délivrera de sa prison onirique. Si ses précédentes tentative c'étaient montrée pour le moins infructueuses, il ne perdait toutefois pas espoir de pouvoir s'en sortir. C'était un espoir fou. Mais tout le monde était un peu fou alors autant y croire jusqu'au bout non ?

Des étoiles plein les yeux, l'arachnide fixait le changeforme avec espoir. Oui. Peut-être que celui-là pourrait l'aider. Il semblait avoir une bonne âme. Une prête à l'aider. Autant en profiter dans ce cas. Prenant sa voix la plus mignonne, il continua tout en levant ses pédipalpes comme s'il tendait les bras dans l'espoir d'un câlin.

« - Mais toi, tu n'es pas comme les autres. Tu n'as pas peur de moi. Enfin quelqu'un qui n'est pas effrayé ! Hourra ! »
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L’expression du polymorphe s’adoucissait à mesure qu’il découvrait l’arrivante –…l’arrivant ?– tout en la soulevant à la hauteur de ses yeux. La petite araignée savante était bien étrange tout de même. Affublée de six yeux ronds d’un jaune brillant, tenant dans le creux de sa main, elle ne lui rappelait pas les banales araignées de maison qui se tapissaient à l’ombre des étagères et s’installaient dans les coins de ses bibliothèques. Faith n’était bien sûr pas un expert en la matière. Tout ce qu’il savait sur le sujet n’aiderait pas à déterminer le genre d’arachnide à laquelle il avait affaire. Quelle importance de toutes manières ? Toute cette mise en scène ne l’alertait point. La situation était, pour le lui du moment, parfaitement normale, dans le plus normal des mondes… Un peu exagéré, mais il gardait son calme, rien ne semblant le déranger plus que nécessaire.

Une araignée qui parle ? Il était bien une corneille le tiers du temps. Une bâtisse en –plus ou moins– bon état, perdue au milieu des bois ? Il avait vu, ou plutôt lu des choses plus incroyables que ça. Que l’éclairage fonctionne et que les livres présents rivalisent avec sa propre collection ? Borf. Cela le laissait de marbre, si ce n’était une joie certaine à l’idée de pouvoir découvrir l’entièreté de ce qui s’ouvrait à lui. Lorsque l’on avait bientôt quatre-vingt douze ans et le même corps quasiment inchangé, il fallait dire qu’on commençait à être moins surpris par les choses. Venant de lui, cette pensée sonnait pourtant mal. Faith, l’éternel naïf, émerveillé par un rien ? Blasé par une bibliothèque géante abandonnée et une araignée qui parle –bon, l’animal parvenait au moins à capter son attention et sa curiosité– ?
Qu’est-ce qui n’allait pas avec lui aujourd’hui ?

Parce que c'est ce que font tous les humains en me voyant pour la première fois. Sans chercher à me connaître. Pourtant je ne veux pas faire peur. Je veux juste des amis.

A ces mots, Faith lui offrit un sourire compatissant. C’était bien la seule chose qu’il pouvait donner à l’araignée.
Les humains. Une seule et même espèce qui avait réussi à étonnamment bien se développer et à grimper au sommet du règne animal en rabaissant les autres créatures plus bas que terre. Détruire et reconstruire, tel était leur façon de faire. Toujours. On ne se souciait guère des pertes, qu’elles soient torturées, abandonnées, réduites en cendre ou exterminées.
Ils avaient radicalement changé la surface de leur planète bien qu’ils ne se soient installés que très récemment : 195000 ans, ce n’était qu’un battement de cil dans la vie de la Terre.
Regardez les dinosaures, eux s’étaient très bien tenus et avaient le mérite d’être restés très longtemps sur Terre sans pour autant ruiner leur environnement !
Les lois de la société l’avaient remporté sur celles de la jungle et pourtant, tout n’était pas parfait. Les humains n’étaient pas parfaits. Seuls, ils étaient sans doute voués à l’échec -même pas besoin de catastrophes naturelles pour ça, ils débrouillaient très bien tous seuls. Les polymorphes ne l’étaient pas, et pour preuve, ils se pliaient plus ou moins bien aux mœurs humaines.
Les autres créatures du monde magique non plus. Il y avait tant de choses à changer, tant de choses à faire. C’était bien beau de le penser, si seulement on l’appliquait. Faith n’était pas aussi idiot que ça. Ce n’était pas un vulgaire habitant américano-danois sans autorité ou prestige qui allait révolutionner le monde, bien sûr. Néanmoins, ce n’était pas une raison pour rester le cul vissé sur son fauteuil, plongé dans des ouvrages relatant du passé alors qu’il fallait se tourner vers l’avenir.

Mais toi, tu n'es pas comme les autres. Tu n'as pas peur de moi. Enfin quelqu'un qui n'est pas effrayé ! Hourra !

Son invitée lui faisait penser à un enfant, avec ses pattes avant tendues vers lui comme s’il quémandait une étreinte. Adorable et naïf, un peu comme la jackalope. Si son comportement était le bienvenue, les pensées du blond s’échappèrent un instant vers la petite hase cornue, comme elles le faisaient généralement lorsqu’il interagissait avec des enfants. Un seul après-midi lui avait suffit pour s’attacher assez à l’infante. Elle avait été à ses yeux la fille qu’il n’aurait sans doute jamais.
Mais il fallait continuer seul maintenant. L’araignée l’attendait et c’était impoli de faire attendre son interlocuteur !

Je ne suis pas un humain après tout. Et pour illustrer ses paroles, il avait secoué doucement la paire d’ailes qu’il avait dans le dos. Ce n’était certes pas le top du confort pour s’asseoir, mais le polymorphe était habitué. Rares étaient les humains à plume.Il faut comprendre les Hommes, ils sont, pour la plupart, assez fermé d’esprit. Surtout envers ceux qui se différencient trop d’eux. Mais dis-moi, devrais-je avoir peur de toi ?

Il avait posé sa question avec une pointe de taquinerie, en restant toutefois sérieux.
Au bout d’un moment, Faith abaissa sa main où trônait la mini-arachnide, car il faut dire que la garder en l’air trop longtemps, ça fatiguait un peu. Il allait avoir une crampe, papi ! Et puis, le haut de la table de chevet devait sans doute être plus rassurante pour la créature que la main d’un inconnu.


Comment es-tu rentré ici ? Je n’ai pas la moindre idée de par où je suis arrivé.


Lorsqu'elle fut descendu, il attrapa l'une des tasses de thé chaud, pour faire plus de place et profiter de l'hospitalité du lieu. Ils n'allaient pas laisser ça refroidir quand même !

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Sam 19 Jan - 23:54
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Faith Søgrene


Lolth

「Please don't squish me」

Lolth. Petite araignée aux pattes avant tendues, elle écoutait sagement le titan blond. Les grands yeux jaunes trahissaient sa curiosité face aux ailes qui gigotaient dans le dos du changelin. Hinhinhin. En effet, avec de tels appendices, difficile de se faire passer pour un banal humain. Échappant un rire gêné face à sa bêtise, la minuscule créature se tut alors que l'autre donnait son point de vue sur les hommes. Quel tableau peu élogieux. Était-ce là la vision d'un être fatigué d'avoir trop vécu ou celle d'un désillusionné ?

C'était triste. Le monde réel, qui lui avait paru si amusant, prenait alors des teintes bien grises. Comment en étaient-ils arrivés à ce qu'un être qui pouvait se montrer naïf puisse autant paraître si vieux à la fois ? Décidément, ce monde avait besoin d'un grain de folie histoire de raviver les couleurs passées.

Il restait de l'espoir et la question qui suivi le prouva. Malgré le sérieux du personnage, ce dernier laissait transparaître une pointe de taquinerie. Amusée par cela, voilà l'arachnide lever et recroqueviller ses pédipalpes pour imiter un monstre comme l'aurait fait un enfant. Après tout, le plus grand semblait touché par ce qui était innocent. Comme des enfants. Alors autant s'amuser à en être un.

« - Agrougrou ! Tu peux trembler de peur devant le colosse que je suis ! »

S'ensuivit alors un rire qui secoua le petit être, manquant de le faire tomber de son perchoir. Se rattrapant bien vite, ses pattes avant s'accrochèrent alors à l'un des doigts, ainsi il s'assurait de ne plus manquer de choir. Les bêtises pouvaient être drôles, elles le paraissaient moins quand cela se retournait contre lui. Non, ce n'était pas du vécu !



Ou peut-être que si. L'histoire de l'arroseur arrosé, tout ça. Peut-être que Lolth y avait goûté. Mais jamais il ne l'avouerait. Trop embarrassant. En tout cas, face à son miracle manqué, l'araignée de sentie rétrécir, ou peut-être était-ce parce que son support descendait lentement vers une autre plate-forme. La table de chevet ! De ses trois paires d'yeux baissées, il fixait le meuble et fit un bond une fois assez proche.

« - Hop ! »

Petit cri face à l'effort déployé, presque malgré lui. Puis il fit un tour sur lui-même, histoire de dégourdir ses pattes et leva la tête vers le géant blond. Après tout, il lui avait posé une nouvelle question et il lui serait impoli de ne pas y répondre. Pointant donc chélicères et pédipalpes vers la porte, il lui expliqua son parcours.

« - Je me suis perdu dans la neige et c'est à ce moment-là que j'ai vu le chalet. C'était allumé alors je me suis dit qu'il y aurait suffisamment de chaleur pour me protéger du froid. Je suis entré par un trou et comme je t'ai vu, je pensais que tu étais le propriétaire des lieux. C'est pourquoi je me suis présenté à toi, pour te demander l'hospitalité. Mais il semble que toi aussi tu t'es perdu ici... »

Abandonnant du regard la porte, il porta ses six yeux vers la créature qui avait alors attrapé une tasse fumante. Au moins en faisant cela, il éloignait un potentiel danger. Après tout s'il n'aimait pas le froid, l'eau bouillante ne lui ferait pas de bien non plus. Surtout pour un être avec sa taille. La noyade ou l'ébullition, quel choix cornélien...

Le laissant savourer son thé, il attendit quelques gorgées avant de poser à son tour une question. Après l'interrogatoire que le blond lui avait fait passé, il était normal que lui aussi satisfasse sa curiosité.

« - Au fait, comment est-ce que tu t'appelles ? Moi, c'est Lolth. Lolth, l'araignée des rêves ! Eh oui, comme tu peux t'en douter, tu n'es pas dans le monde matériel mais dans celui spirituel. Je voyage de songes en songes pour découvrir que nouveaux horizons et je dois avouer que je suis bien curieux de ce monde. Ce n'est pas tous les jours que je rencontre des paysages enneigés. Et toi, es-tu familier avec ce genre de contrées ? »
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Sam 19 Jan - 23:54
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Les manières enfantines de l’étrange arachnide étaient absolument adorables. Faith venait à se demander comment fonctionnait la longévité des araignées. Pouvait-on comparer maturité physique et mentale ? Sans doute pas. Et une araignée normale ne pouvait pas vraiment être qualifiée de sérieuse ou d’enfantine. Non, non, l’araignée ci-présente agissait plus comme un humain ! Mais ce serait discriminé toute la communauté magique que de dire que tout être doté d’une conscience se calquait sur le modèle « humain ». Si Faith n’avait jamais vu ou entendu parler d’une communauté d’araignées savantes, cela ne voulait pas dire qu’un prolétariat organisé d’Araneus n’existait pas quelque part ! Ne croire que ce que l’on voit, c’était purement idiot.

Faith gloussa tout en observant l’invertébré tenter d’imiter un prédateur. Ce qui en soit n’était pas effrayant du tout, mais qui ne devait pas avoir ce but-là de toute façon.

Lord ! Please don’t eat me ! It’s already being hard to keep my composure !


Si son ton ne trahissait rien, le danois n’arriva pas à supprimer le sourire de ses lèvres. Sa situation inhabituelle était déjà oubliée et il n’était plus préoccupé que par son thé et son interlocuteur. Ce dernier avait sauté de sa main pour rencontrer le sol ferme –ou plutôt le guéridon– avec un bruit effacé.

You are way too adorable. Are all your family members like this ?
La mine du polymorphe se renfrogna, plaisantant toujours cependant. I mean, I never knew any strange spiders in my life.

Il était pipelette de nature, mais ne se sentait pas d’humeur immensément bavarde, confortablement enfoncé dans son fauteuil qu’il était. Cela ne voulait toutefois pas dire pour autant qu’il ne se ferait pas un plaisir d’écouter l’autre créature.
Cette dernière disait venir de l’extérieur –là où il neigeait et faisait grand froid ? Brrr, paix à son âme– et le prenait pour le propriétaire des lieux. Propriétaire des lieux ? Drôle d’idée. Il semblait être familier avec l’endroit et pourtant il n’avait pas le moindre souvenir à son sujet. Était-il de retour au Danemark ? Ou bien se trouvait-il encore en Oregon ?...Non, décembre était passé mais il n’avait pas vu pareil conditions météorologiques depuis son arrivé aux États-Unis.

Lost ? I don’t really know. I don’t recall… As far as I know, I was in Oregon not an hour ago ! And this place looks like anything but my actual house.
Petit temps de réflexion. …Well, except for the quantity of books, I shall be honest.

Difficile de passer à côté de ce fait là. L’odeur que dégageait sa tasse l’amena à en boire le contenu rapidement. C’était un bon thé. Qui sentait foutrement bon. Pourtant, il n’aurait su mettre des mots sur tous les arômes qui s’en dégageaient. Et ni l’odorat ni le goût ne l’aida en cette tâche. À peine eut-il finit sa première gorgée qu’il se stoppa, sans aucun souvenir du goût qu’elle avait eut. Alors il en reprit une autre, et il se passa l’exacte même chose. Impossible de nommer quoique ce soit pour définir le breuvage.
Hormis qu’il était chaud et bon, bien que le blond n’aurait pas le moindre argument en sa faveur. Il mis cela sur le coup du sommeil ou une bêtise du genre, de l’ordre des choses inexplicables sur laquelle se questionner plus tard, et continua de siroter ainsi le thé au goût de quelque chose.

Jusqu’à ce que l’araignée savante –une dénommée Lolth– lui pose à son tour des questions. Questions auxquelles il pouvait enfin répondre, grand dieu ! Minute. Avait-il dit « Lolth » ? Comme dans…

Like in D&D ?
...Il l'avait sans doute dit avec un peu trop d'excitation.Holy cow, I never thought t’was actually referring to an existing being!

Woops ! C’était sorti tout seul avant même qu’il n’y réfléchisse. Lui, plus intéressé par la culture geek que le fait d’avoir à faire à une creature des rêves ? Non ! Du tout ! Mais il ne pouvait pas poser dix questions à la fois, nan mais ! Eh oui, l’ancien qu’il était pouvait parfois sortir ce genre de référence. Quand on vit dans un coin de forêt toute l’année, il faut savoir trouver des occupations. Et les jeux de rôles en faisaient partie depuis quelques années à présent. D&D était, pour notre oiseau, synonyme de journées entières consacrées à des campagnes avec sa sœur, au grand damne de leur mère. Agathe ne raffolait pas de ce genre de jeu à cause des statistiques, mais cela ne l’empêchait pas d’adorer imiter les différents personnages. Faith n’avait eut aucune honte à traîner avec lui sa sœur dans de mystérieux donjons pour combattre des monstres fictifs lorsqu’il avait découvert les jeux de plateaux.
Lolth ne connaissait peut-être pas Dungeon & Dragon, anyway. Ses joues se colorèrent d'un beau rouge alors qu'il s'excusait en baissant la tête face à son interlocuteur.

But I’m being rude, sorry ! I’m Faith. Pleased to meet you, Lolth. And well, to answer to your question, I guess I am. I used to live in a Danish forest, pretty far away from anything or anyone, truly. We could say the landscapes remind me of home.


Le danois jeta un oeil aux fenêtres alentours. Soyons honnête, c’était presque un copié-collé de la forêt dans laquelle il avait grandi. De ce qu’il se souvenait d’elle. Sauf qu’il n’y avait jamais eu de bâtiment à cet emplacement et que tout semblait trop… Trop étrange pour être le bois en question.

But you said something about dreams ? Travelling into… Dreams ?

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Sam 19 Jan - 23:59
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